Docteur en études cinématographiques de l’Université de Strasbourg, Daphnée Guerdin a soutenu une thèse consacrée au mélodrame coréen, de la période primitive jusqu’à nos jours, sous la direction de Geneviève Jolly et de Nathalie Bittinger. Ses recherches portent principalement sur l’historiographie en passant par le prisme des représentations cinématographiques. Il s’agit de saisir pourquoi et comment le mélodrame s’articule et se transforme si aisément au contact des différents paradigmes sociaux, historiques, politiques et économiques que traverse le pays. Elle se confronte principalement aux problématiques décoloniales s’exprimant à travers les formes (intertextualité, hybridations génériques, réappropriations), et s’interroge sur l’esthétique des temporalités au cinéma, ainsi que sur les questions que suscite la notion de soft power pour une nation aux prises avec son occidentalisation.
Elle a participé à un dictionnaire collectif consacré au cinéaste Bruno Dumont, sous la direction de Benjamin Thomas, à travers trois entrées intitulées « Femmes », « Maternité » et « Virilité ». En Octobre 2018, elle co-organise avec Nathalie Bittinger une journée d’études intitulée « Images coréennes contemporaines. Résurgence et survivance du passé », qui donnera prochainement lieu à un ouvrage collectif qu’elle dirige sous la supervision de sa co-directrice. Y paraîtra notamment « Le train dans le cinéma coréen contemporain : figurations modernes du déplacement temporel », article consacré à son intervention lors de cet événement. Daphnée Guerdin a également publié plusieurs articles consacrés aux cinémas coréens moderne et contemporain dans les Cahiers Recherche de l’ACCRA. En 2021, elle publie dans le numéro 68 de la revue Eclipses, un article consacré au cinéaste Bong Joon-ho. Membre du programme de recherche « Cultures Visuelles », elle coordonne actuellement avec Simon Zara et Marie Goehner-David, le deuxième numéro de la webrevue Archifictions, consacré aux Spectres.
Entre 2017 et 2021, elle enseigne l’analyse filmique en licence, avant d’obtenir le poste d’ATER à Strasbourg au cours de l’année 2021-2022.