Le parcours universitaire de Christiane Bourrel en musicologie est récent et atypique. Il constitue à la fois le prolongement de sa formation littéraire antérieure, et une réorientation, à la fin de sa carrière d’enseignante, vers un domaine anthropologique qui lui est apparu plus complet et plus ouvert.
Elle a entamé des études de musicologie à l’UDS à la rentrée 2008, après avoir enseigné, comme agrégée de lettres classiques en collège et en lycée, pendant plus de trente ans. Parallèlement, elle a débuté l’étude du piano avec un professeur particulier, et poursuit actuellement ce travail instrumental en participant à un atelier de musique de chambre dans une école de musique.
Au cours de ses années de licence et de master, elle s’est particulièrement intéressée à la création musicale actuelle, que celle-ci soit savante ou populaire, en l’abordant de préférence d’un point de vue esthétique et philosophique. Les thèmes de la psychologie et de l’ethnographie musicales font aussi partie de ses centres d’intérêt.
Cependant, au moment d’entamer une recherche universitaire proprement dite, elle s’est tournée vers des travaux susceptibles de tirer profit de sa formation littéraire antérieure. C’est ainsi que, sous la direction de Marta Grabocz, elle a entrepris un mémoire de master sur un sujet lié à l’édition des écrits de musiciens, dans le cadre de l’histoire de la musique. Intitulé «Réédition des lettres de Franz Liszt à Lambert Massart (1811-1840). Un accès rénové à la connaissance du monde de l’édition musicale à Paris sous la Monarchie de Juillet», ce mémoire a été soutenu en juin 2014 (mention TB). Le jury était composé de Mme Marta GRABOCZ, professeur à l’UDS (UFR Arts, département de musique), et membre senior de l’IUF - Mme Malou HAINE, professeur honoraire à Université Libre de Bruxelles - et M. Mathieu SCHNEIDER, Maître de conférences à l’UDS (UFR Arts, département de musique).
Rattachée au GREAM en octobre 2014, elle assiste régulièrement aux divers colloques organisés à Strasbourg ou à Paris par les membres de ce laboratoire, et participe activement en son sein aux cafés et aux séminaires du groupe des Jeunes Chercheurs. Elle effectue occasionnellement la relecture, avant parution, d’articles devant être publiés dans des ouvrages édités par le GREAM. Dans ce cadre, elle a réalisé la traduction française d’un article rédigé en anglais par Stephen DAVIES : « Ontologies des œuvres musicale », dans l’ouvrage collectif : Ontologie musicale, perspectives et débats, Editeurs scientifiques : Alessandro Arbo et Marcello Ruta, Paris, Hermann, Collection GREAM : « Esthétique », octobre 2014, p. 157-184.
Depuis octobre 2014, elle travaille sur un sujet de thèse prolongeant son mémoire de master. Intitulée « Liszt épistolier. Portait du compositeur au travers de sa correspondance conservée à la Bibliothèque nationale de France, avec une édition critique de lettres inédites », cette thèse est codirigée par Marta GRABOCZ, professeur à l’UDS et Cécile REYNAUD, conservateur à la Bibliothèque nationale de France (département de la musique) puis directeur d’études à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes (depuis la rentrée 2017). Sa recherche concerne la musicologie dans la composante historique de cette discipline, celle qui s’intéresse à la biographie des musiciens. Elle se propose de mettre à la disposition des chercheurs, dans une édition critique, des lettres de Liszt inédites ou devenues introuvables, mais aussi de mettre en lumière certaines facettes peu étudiées de la personnalité de ce musicien, tout en questionnant le postulat du lien entre « l’homme et l’œuvre ».
Dans le cadre de sa recherche, elle a effectué une communication lors de la troisième Journée des jeunes chercheurs du GREAM (13/03/2015), qui avait pour thème Entre subjectivité et objectivité, la recherche musicologique aujourd’hui. Titre de la communication : « L’impératif d’objectivité dans l’édition de lettres de musiciens : un idéal ? Le cas de Liszt ». Lors du colloque organisé par le Département d’Études hongroises de l’Université de Strasbourg (18 - 20 novembre 2015), sur le thème des « Centres ambulants », elle a effectué unecommunication intitulée Franz Liszt épistolier :de « l’infini, l’illimité » à la remise du sabre d’honneur hongrois. Lors des journées de la Fête de la Science organisée par le Jardin des Sciences au Palais Universitaire de Strasbourg (14-15/10/2017), auxquelles le GREAM participait au travers d’un stand sur les Écrits de musiciens, elle a proposé une présentation participative intitulée : « Éditer les lettres de Franz Liszt : un enjeu scientifique ? ».