Depuis l’Antiquité, toute concentration d’habitations est dotée d’au moins un espace urbain ouvert (Agora, Forum ou d’autres lieux publics similaires). Situés le plus souvent au carrefour de plusieurs voies d’accès, ces lieux « privilégiés » de la ville sont à la fois nécessaires et propices à toutes sortes d’occupations et d’utilisations. En ce sens, la « place », au sens large du terme, apparaît comme un cas particulier dans le domaine de l’histoire urbaine car depuis le Moyen Âge elle devient pleinement expression et cause des dynamiques sous-jacentes à l’idée de « ville » dans l’espace politico-culturel européen.
En raison de sa connotation publique et de ses dimensions permettant des rassemblements, ces emplacements aménagés ont depuis toujours ressenti une forte vocation musicale. Les rôles exercés par le jeu instrumental et/ou vocal dans cette particulière typologie d’espace public sont extrêmement variés et diversifiés quant à leur articulation avec l’environnement sonore (d’une musique intégrée dans l’environnement sonore urbain jusqu’aux dispositifs de concert). Contrairement à des espaces sonorisés « fermés » comme l’église, l’opéra ou encore l’auditorium, la place est non seulement le site urbain le plus sollicité par la musique mais aussi le plus diversifié et ouvert à une pluralité d’expressions musicales.
Projets :
- Felsina resonans. Traditions et pratiques musicales à Bologne : la Fête de la « Porchetta » (1590 env. – 1730 env.)
Porteurs : Aurelio Bianco et Sara Dieci - Installations et dispositifs sonores dans les espaces urbains ouverts
Porteurs : Grazia Giacco et Stefano Luca - Musique, espaces urbains et espaces sociaux
Porteurs : Pauline Desgrandchamp, Pierre Litzler et Éric Maestri