Amélie Pavard Chanter l’extase : approche psycho-cognitive de la musique dans les rituels de transe soufis

En bref

 

Le 20 mars 2015
à 14h00

Misha (université de Strasbourg)
5 allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg
salle de Conférence

Tram C/E/F arrêt Observatoire

Entrée libre

 

     Amélie PAVARD soutient le vendredi 20 mars 2015 sa thèse en musicologie et psychologie intitulée « Chanter l’extase : approche psycho-cognitive de la musique dans les rituels de transe soufis », et effectuée sous la direction de Xavier HASCHER (professeur à l'université de Strasbourg, membre du GREAM et de l'ACCRA) à l'Université de Strasbourg et avec le soutien du GREAM et de l'ACCRA.

     Des informations supplémentaires liées à la thèse peuvent être consultées sur les sites theses.fr ou du SUDOC.

Composition du jury

     Le jury est composé de :

  • Mondher AYARI, maître de conférences en musicologie à l'université de Strasbourg, membre du GREAM - rapporteur
  • Jean-Marc CHOUVEL, professeur en musicologie à l'université de Reims - Champagne-Ardennes, membre du Comité de Pilotage Scientifique du GREAM - président du jury
  • Xavier HASCHER, professeur en musicologie à l'université de Strasbourg et directeur de thèse, membre du GREAM
  • Barbara TILLMANN, directrice de recherches HDR au Centre de recherche en neurosciences de l'université Lyon 1 - rapporteur
  • Sandrine VIEILLARD, maître de conférences HDR en, psychologie cognitive à l'université de Besançon - Franche-Comté

Résumé

     Cette thèse propose d’étudier le rôle de la musique dans des contextes émotionnels intenses. Dans les rituels d’invocation de Dieu, les soufis tentent d’accéder à un état spirituel supérieur en s’approchant de la connaissance immanente du monde divin. La confrérie šaḏiliyya place la musique au cœur de ce processus : l’écoute de poèmes d’amour mystique chantés, puis la production collective de gestes dansés porte l’émotion à son paroxysme, en une extase contemplative (wajd).

     Entre ethnomusicologie et psychologie cognitive, cette thèse présente des pistes de réflexion pour l’étude des musiques vocales de tradition orale et leur expressivité. Dans un premier temps, une étude ethnographique dépeint le quotidien d’une confrérie damascène, pour tenter de déterminer les éléments musicaux pouvant être source d’émotion. Après une exposition des théories psychologiques cognitives de l’émotion, une analyse musicale acoustique s’intéresse plus particulièrement aux stratégies de deux interprètes.

Abstract

     The purpose of this dissertation is to demonstrate the role of music in intense emotional contexts. In Sufi invocation rituals, believers try to reach to a superior spiritual state in their quest for divine knowledge. The šaḏiliyya brotherhood includes music at the core of this process : by listening to mystic love songs followed by collective dancing, emotion reaches its paroxysm in an ecstatic contemplation (wajd).

     This dissertation lies in between the fields of ethnomusicology and cognitive psychology. It introduces several lines of thinking concerning the study of vocal music belonging to the oral tradition and its expressivity. First, a description of a Damascene brotherhood doctrine will highlight emotional elements in rituals. Then, following a presentation of major theories of emotions in cognitive psychology, two interpretations of the same work will be compared using acoustic and prosodic methods of analysis.

Musées de la Ville de Strasbourg
Opéra National du Rhin
Conservatoire de Strasbourg
CDMC