Le 30 juin 2017
de 11h30 à 12h00
Le Patio (université de Strasbourg)
22 rue René Descartes, 67000 Strasbourg
salle 3203
Séance - New Technologies and Analysis (II)
Pré-acte / Acte
Auteurs : Florence Doé de Maindreville, Florence Levé et Marc Rigaudière
Portées par le contexte de l’émergence des humanités numériques, les études reposant sur l’interaction entre l’analyse musicale et l’algorithmique connaissent un essor important. Il s’agit de proposer des modélisations permettant d’encoder de façon robuste les analyses musicologiques pour les comparer aux éléments analytiques calculés par l’ordinateur.
Si des résultats probants ont pu être obtenus dans l’étude d’éléments isolés (reconnaissance d’unités thématiques, détection de cadences, analyse harmonique), l’analyse des formes musicales pose encore de nombreux problèmes. En effet, une analyse formelle suppose la prise en compte simultanée de plusieurs éléments : harmonie/cadences, éléments thématiques, texture. Bien qu’assez peu modélisée formellement, la texture est un élément unanimement reconnu comme facteur de clarification de la forme, et elle doit donc être prise en compte au même titre que les autres éléments, soit pour les corroborer, soit pour les compléter.
Nous proposons ici une typologie des textures qui soit à la fois simple pour être interprétable par un ordinateur, et suffisamment fine pour permettre de prendre en compte la grande variété des textures possibles avec peu d’indicateurs de base. Le corpus étudié est constitué des quatuors à cordes op. 33 de Joseph Haydn. Afin de permettre une modélisation fine, la texture globale est partagée en strates indépendantes, chacune étant déterminée selon son rôle et qualifiée selon sa composition. Les premiers résultats d’analyse informatique de la texture sont ensuite confrontés à une analyse formelle « manuelle ».