En bref
Le 5 mai 2023
De 8h45 à 12h15
Institut Le Bel (Université de Strasbourg)
4 rue Blaise Pascal, 67000 Strasbourg
salle Ourisson
Entrée libre
Demi-journée organisée par Alessandro ARBO et Roger POUIVET, avec le soutien du CREAA et de l'UMR 7117 AHP-PReST, dans le cadre du groupe de travail « Nelson Goodman et l'activation artistique ».
Dans « L’art en action », Nelson Goodman a introduit la notion d’activation des œuvres d’art. L’important, dit-il, n’est pas tant ce que les œuvres sont, mais ce qu’elles font. Faire, pour une œuvre, c’est fonctionner symboliquement et esthétiquement dans des espaces et dans des lieux. Mais comment est-il possible aux œuvres de faire voire d’agir ? Quels modes de compréhension et quels usages des œuvres sont requis pour cette activation ? Pour examiner ces questions, il est important d’étudier des pratiques artistiques et des usages esthétiques, mais aussi tout un ensemble d’opérations sans lesquelles les œuvres ne fonctionnent pas – voire n’existent pas comme ce qu’elles sont. Ce travail comprend une approche théorique, à la fois ontologique (identité et identification des œuvres d’art) et métaphysique (nature des œuvres d’art, qu’elles soient considérées génériquement ou en fonction d’arts différents, voire de pratiques artistiques diverses). Il comprend aussi une approche d’application aux différents arts, voire à des œuvres précises.
L'objectif de cette demi-journée d’étude est de passer en revue les propositions concernant cette double approche de chacun des participants au groupe de travail du CREAA « Nelson Goodman et l'activation artistique ». Il s’agira de mettre en évidence les forces et les faiblesses du concept goodmanien, dans une perspective interrogative plutôt qu’exégétique. Comment les œuvres d’art sont-elles actives alors même qu’elles ne sont pas des êtres vivants capables d’action ? – telle est la question fondamentale dont les réponses seront explorées.