En bref
Le 17 mai 2024
de 9h30 à 17h30
Misha (Université de Strasbourg)
5 allée du Général Rouvillois, 67000 Strasbourg
salle de Conférence
Tram C/E/F arrêt Observatoire
version dématérialisée possible
Entrée libre
Journée organisée par Marta GRABOCZ et Ester PINEDA, avec le soutien du CREAA, dans le cadre du groupe de travail « Musique, mémoire, transmission, invariants ».
Consacrer une journée d’études à la transmission et l’expression de la musique permet d’aborder les arts sonores à partir de domaines aussi variés que la musicologie, la psychologie cognitive, l’interprétation musicale, la sémiotique, la sociologie ou les sciences de l’éducation. S’il semble bien difficile de présenter en une seule journée de recherche la multiplicité de regards portés sur cette thématique, il est au moins possible de présenter la richesse de ce dialogue interdisciplinaire.
Dans le domaine de la musicologie, un changement de paradigme a vu le jour lorsque dans les années 1990, elle a commencé à s’intéresser à l’étude de l’interprétation dans le contexte anglo-saxon des performance studies et à l’interprétation des faits musicaux du point de vue du sens, de la signification, de leurs fonctions. Cette nouvelle orientation systématique d’une discipline jusqu’à là, principalement centrée sur l’étude des textes musicaux, a impliqué une nouvelle réflexion sur la musique. Parallèlement, les sciences cognitives se sont en grande partie, intéressées à la perception de la musique et à ses effets sur l’auditeur que ce soit au niveau de la reconnaissance des éléments musicaux (hauteur, rythme, harmonie, etc.), au niveau émotionnel ou au niveau des aspects audio-moteurs (mouvement induit par la musique). Cependant, l’expérience musicale dans une approche intégrative a été relativement peu abordée, notamment la façon dont la musique elle-même (style, structure, modes de transmission) détermine les stratégies cognitives mises en œuvre dans l’acte de transmission.
La culture occidentale a véhiculé et véhicule toujours une vision dualiste de l’être humain et même du monde avec d'un côté, le monde matériel de la physique et de la biologie, et de l'autre, le monde immatériel et mental de la culture et de l'art. Les sciences cognitives ont commencé à remettre en cause ce dualisme qui est à la racine de la division entre les sciences humaines et les sciences de la nature et en particulier, les théories de la connaissance.